Me voici de retour à Port au Prince. Ma
Me voici de retour à Port au Prince. Ma précédente visite s’est finalement révélée bien silencieuse. Serais-je plus prolixe cette fois-ci ?
Nouvelle mission d’évaluation et nouveau challenge. Il n’est plus question de choléra, à présent, mais de reconstruction. Un an après le séisme du 12 janvier 2010, les maisons sont toujours en version mille-feuilles et les habitants à jongler entre bâches ONGisées et tentes uniformisées.
Depuis quelques mois, ont également poussé avec vigueur les « T-shelters », « abris temporaires » en bois, plus solides et plus vastes qu’un bricolage de fortune, étape intermédiaire avant le retour dans une maison « en dur ». Les versions de ces petits chalets alpestres égarés au bord de la mer se déclinent à l’infini, depuis le cube en contreplaqué jusqu’à la petite maisonnette au design recherché, en passant par des variantes en charpente métallique, voire quelques énergumènes tout en plastique, version « star war » et ses bases lunaires.
Mon objectif, cette fois-ci, est donc de me rendre dans les mornes, ces montagnes pelées qui couvrent 90% du territoire haïtien, identifier les familles qui auraient encore besoin de ces shelters et évaluer la faisabilité logistique, et le coût, de ces constructions, dans ces zones quasi inaccessibles, où même le mulet hésite parfois à y risquer le pieds.
Cette mission est une belle opportunité pour passer de longues journées avec les Haïtiens et mieux les comprendre.
Vous êtes prêts pour un nouveau départ ?